- fanfaronner
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• 1642 ; de fanfaron♦ Vieilli Faire des fanfaronnades. ⇒ plastronner, se vanter; fam. frimer (cf. fam. La ramener).⇒FANFARONNER, verbe.A.— Emploi intrans. Se comporter en fanfaron, faire le fanfaron. Est-ce qu'on lui reprochait son élan patriotique?... N'avait-il pas, en fait, un peu fanfaronné! (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 131). Bernard s'était coupé; il avait parlé trop vite, cédant au plaisir de fanfaronner un peu (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1036) :• Il [Angélo] s'aperçut que ces hommes valaient mieux que les paroles qu'ils prononçaient... Ces gens qui fanfaronnaient ne pensaient pas du tout à leur peau : ils étaient simplement intimidés par le public.GIONO, Bonh. fou, 1957, p. 194.B.— Emploi trans., vieilli. Affecter de façon ostentatoire, outrancière (des qualités, des défauts que l'on n'a pas). C'est bien la peine d'avoir tant lu, et d'avoir fanfaronné ma science amoureuse — toute théorique — (COLETTE, Cl. Paris, 1901, p. 251, 252).Prononc. :[
], (je) fanfaronne [
]. Étymol. et Hist. 1642 (OUDIN). Dér. de fanfaron; dés. -er. Fréq. abs. littér. :6.
fanfaronner [fɑ̃faʀɔne] v.ÉTYM. 1642, Oudin; de fanfaron.❖♦ Littéraire.1 V. intr. Faire des fanfaronnades.1 Ce maréchal (Villars) n'avait cessé d'écrire au roi (…) sur les fautes d'Hochstedt, de déplorer de s'être trouvé éloigné de ces armées, en un mot de fanfaronner avec une effronterie qui ne lui avait jamais manqué (…)Saint-Simon, Mémoires, t. II, XXV.2 Bernard (…) avait parlé trop vite, cédant au plaisir de fanfaronner un peu.Gide, les Faux-monnayeurs, in Romans, Pl., p. 1036.2 V. tr. Rare. Dire, exprimer par fanfaronnade. || « C'est bien la peine (…) d'avoir fanfaronné ma science amoureuse — toute théorique » (Colette, Claudine à Paris, in T. L. F.).
Encyclopédie Universelle. 2012.